À quoi bon fréquenter Platon
À quoi bon fréquenter Platon, quand un saxophone peut aussi bien nous faire entrevoir un autre monde ?
Emil Cioran, Syllogismes de l’amertume, Gallimard, 1952.
Il est plus aisé de dire des choses nouvelles que de concilier celles qui ont déjà été dites (Vauvenargues). Avec cette plume donc il poursuit l’inventaire de ce qui ne lui reste plus à dire (Pinget). Il est simplement dommage que nous n’ayons pas commencé plus tôt : nous y serions déjà (Schopenhauer).
À quoi bon fréquenter Platon, quand un saxophone peut aussi bien nous faire entrevoir un autre monde ?
Emil Cioran, Syllogismes de l’amertume, Gallimard, 1952.
Libellés : Emil Cioran, Platon, saxophone
Un mandarin était amoureux d’une courtisane. « Je serai à vous, dit-elle, lorsque vous aurez passé cent nuits à m’attendre assis sur un tabouret, dans mon jardin, sous ma fenêtre. » Mais, à la quatre-vingt-dix-neuvième nuit, le mandarin se leva, prit son tabouret sous son bras et s’en alla.
Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux, Le Seuil, 1977.
Libellés : courtisane, fenêtre, jardin, mandarin, nuit, Roland Barthes, tabouret
Il est entré dans un deçà de lui-même. Il est descendu dans sa cave. Il ressemble à une maison vide, d’où quelque chose, mais on ne sait quoi, vous regarde encore par un soupirail du sous-sol. Il n’a pas pu supporter le siècle. Il s’est fait peur. Il est parti. Priez pour l’homme. Il ne reviendra pas de longtemps.
Alexandre Vialatte, Dernières nouvelles de l’homme, Julliard, 1978.
Libellés : Alexandre Vialatte, cave, homme, maison, soupirail
Libellés : escalier, Philippe Honoré